Dernière course de l’année, cet Ironman 70.3 de Turquie devait faire office de voyage découverte ainsi que de ticket d’entrée pour obtenir la qualification aux championnats du monde de la distance qui se tiendront en septembre prochain à Nice. Mais voilà!
La course se déroulant un dimanche, ma femme et moi partons jeudi matin pour l’aéroport de Marseille direction Istanbul puis Antalya.
Huit heures plus tard nous voilà à l’aéroport d’arrivée et les bagages sont bien là, notamment le vélo, et en un seul morceau! Ouf de soulagement 🙂
Sortie de l’aéroport, coup de masse, il fait froid! Je suis en pull avec un gilet sans manche et j’ai froid. Moi qui croyait qu’il faisait chaud à cette période de l’année…
Un bus attend plusieurs participants à la course et fait le tour des hôtels pour nous déposer les uns après les autres. Idem au retour, et dans l’ensemble nous avons été très satisfait des prestations offertes par Ironman.
Prise de nos quartiers à l’hôtel, c’est top! Piscine, buffet, plage privée, ponton de mise à l’eau pour nager…
Nous voici vendredi je profite de la journée pour tester le vélo, découvrir le parcours, les aires de transition, retirer mon dossard et faire du tourisme.
La ville de Belek qui accueille la course n’offre pas grand chose à voir mais le climat reste attractif pour la période (comparé à ce que nous avons en France à la même époque).
Samedi c’est repos, un petit tour de vélo puis direction les aires de transition pour déposer mes affaires de course à pied et celles de vélo.
Pour le vélo c’est la première fois que j’ai eu des difficultés à rentrer dans le parc. Au contrôle les agents ne voulaient pas me laisser passer car ma colonne de direction avait un peu de jeu.
Bref passage au stand de réparation (non sans mal) puis 45’ plus tard je peux enfin accrocher mon vélo dans le parc!
Retour à l’hôtel, petit repas puis au dodo à 21h30.
Huit heures plus tard le réveil sonne. C’est l’heure de mettre les deux pieds en dehors du lit et de filer au petit déjeuner.
Tout va bien et je suis très impatient de me retrouver à 8h sur la ligne de départ!
Enfin le coup de canon libérateur!!! Je suis dans le premier groupe qui s’élance et ça part très vite.
Rapidement un petit groupe de très bon nageur se détache et je me retrouve dans un deuxième groupe bien au chaud dans les pieds.
Une sortie à l’australienne et presque 2000m plus loin me voici à la fin de cette partie humide pour un chrono de 28’. Les sensations ont été bonnes pendant toute la natation et je suis satisfait (allure moyenne 1’25/100m) et c’est un nouveau record.
Transition assez longue (en distance), je mettrai presque 4’ pour enfourcher mon fidèle destrier. En avant pour 90km comme une fusée!
Le parcours étant plat je m’attends à voir du drafting je profite donc des premiers kilomètres pour allumer les watts et me détacher au maximum des concurrents aux alentours.
Les 20 premiers kilomètres sont faits sans encombres puis je me fais drafter par la première féminine. Ça m’énerve, et ça durera une bonne quinzaine de minutes! À 40km/h je vous laisse faire la calcul du nombre de kilomètres… au final elle gagne la course et à (probablement) draftée durant toute la partie vélo. Une honte! Bref!
Ensuite autre chose que je redoutais… je me fait doubler par un paquet de coureurs qui semblent être en course contre la montre! Je reste sur mes allures, me fait distancer puis le paquet disparaît au loin.
Puis c’est un second paquet qui me double! Rebelote! Là je commence à sentir la pression monter…
Et ça continue! Quelques minutes plus tard un troisième peloton! Cette fois je suis au 60è kilomètres et je décide de pas me laisser faire. J’appuie sur les pédales et je prends la tête du peloton et croise les doigts pour qu’un arbitre passe par là pour aligner les « drafteurs ».
Les 30 derniers kilomètres se feront à la bataille pour rester en tête du peloton ou légèrement écarté pour ne pas me faire cartonner.
Enfin je vois la T2 arrivée et je suis déjà bien grillé du côté des jambes. J’ai fais les 30 derniers kilomètres à vélo bien au dessus de mes cibles cardio / puissance et je le sens. Partie cycliste bouclée en 2h12 pour un peu plus de 40km/h de moyenne.
Je pose le vélo, enfile mes chaussures et c’est parti pour 21km de run!
Dès le départ les sensations sont bonnes et je cours aux alentours des 15km/h. Impeccable! Mais je vais tenir ce bon rythme pendant uniquement 3/4km. Après je vais légèrement ralentir puis ça deviendra difficile à partir du 14è kilomètre. Je sers les dents, à chaque foulée j’ai l’impression de m’envoler mais en fait il se passe rien!
Heureusement la partie pédestre est composée de 3 tours et environ un tiers du parcours est dans une galerie commerciale avec public et encouragements. C’est top et bonne ambiance pour remotiver le bonhomme!
Les derniers kilomètres me paraissent longs et je n’ai plus trop d’énergie. Je me fais doubler par 3 concurrents dans le dernier kilomètre. Heureusement se sera sans incidence pour la fin de journée (et la remise des slots). Sinon bonjour les boules!
Je boucle la partie pédestre en 1h25 et ce triathlon Ironman 70.3 de Turquie en 4h11. Côté performance c’est carton plein puisque je réalise des records personnels dans chaque discipline et donc au général.
L’après course était un peu « petit ». Le buffet pas à la hauteur de ce à quoi j’avais l’habitude chez Ironman, et pas de massage pour récupérer et se détendre.
Je connaîtrai un peu plus tard mon classement. Celui qui m’intéresse le plus, ma catégorie, je suis 13è. Comme il y a 6 slots disponibles je sais d’ores et déjà que ça va être difficile.
Le soir lors de la cérémonie des awards mes craintes se confirment et les 6 slots seront pour les 8 premiers de ma catégorie (2 ont refusés). Côté chrono il aurait fallut faire 3’ de moins pour assurer la qualification…
Forcément un peu déçu de ne pas avoir eu ma qualification pour les mondiaux je repars de Turquie avec un peu de tristesse mais aussi avec un calendrier 2019 vierge de toutes courses, ce qui va me laisser libre court à toutes mes envies!
Je reste sur cette bonne note côté performance d’avoir pu réaliser ces chronos qui sont au delà de mes espérances.
Maintenant place à la coupure annuelle!
Un grand merci à l’organisation du Turset – Ironman Turquie. Photos par ma miss, TriMax et ActivImages. Merci aux nombreux bénévoles, les forces de l’ordre et sécurité tout le long du parcours pour nous permettre de pratiquer notre passion dans d’excellentes conditions ainsi que mes partenaires.
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