Un trail? Tient en voici une bonne idée pour agrémenter mes vacances? Presque trois semaines après l’Ironman de Nice ça peut donner quelques choses de pas mal… alors me voici sur la ligne de départ de ce trail de l’Annunziata le 14 Juillet, à 21h, dans la jolie ville de Pianottoli Caldarello en Corse du Sud.

Un trail, mais quelle drôle d’idée, surtout pour moi qui ne m’entraine pas du tout dans ce genre de discipline.

D’autant plus que lorsque je reconnais le parcours durant les 2 jours précédent la course je me demande bien quelle mouche m’a piquée pour que je m’inscrive!

Au programme 12km de course avec « seulement » 250m de dénivelé positif. Sur le papier cela semble facile mais une fois sur le parcours c’est une autre histoire!
Dès le départ, qui est dans un champ, ça bagarre sec. Ensuite petit monticule à grimper et encore une fois ça se bouscule. Les prochains 800m seront plat, et se seront les seuls du parcours. C’est partit très vite, nous sommes à 18km/h. Je suis dans le top 10 mais je vois bien que devant ça ne va pas tenir longtemps.

Je tiens le rythme avant d’attaquer la première longue montée. C’est pas large, nous sommes en fil indienne et je me cale dans les pas du concurrent juste devant moi… mais dans les descentes il me met à l’amende, impossible de le suivre!

Nous voilà sur la plage, courir sur le sable c’est déjà pas facile, mais alors là c’est un mélange de sable, eau, algue et rochers! Pour rappel nous sommes de nuit, nous avançons donc tous en nous aidant de nos lampes frontales. Les chutes ne sont jamais bien loin. Je tiens toujours le cap avec mon compagnon de course, qui lui aussi est un triathlète.

Au km8 je sais que c’est la fin de la plage, retour sur le bitume pour moins d’un kilomètre avant de filer pour une extrêmmmmmeeemmmmment longue montée. Je n’en vois pas le bout, le cardio est haut et je commence à subir. Le concurrent devant moi commence à faiblir, j’en profite pour le doubler et prendre le contrôle d’un groupe de 4 coureurs. Je fais baisser l’allure, ça me permet de récupérer un peu avant le final.

Arrive enfin le haut de la grimpette, maintenant c’est que de la descente vers la ligne d’arrivée… mais très technique et avec des passages ou seulement une personne peut passer. Je sais que la position que j’aurai 1km avant l’arrivée sera celle que j’aurai lors du passage sur le ligne.

Sur une portion de bitume je crame ma dernière cartouche pour prendre de l’avance sur deux concurrents qui m’inquiètent (ils descendent très vite).

Les mètres filent à toute vitesse et je vois ma légère avance fondre, je me donne à fond pour conserver ma place en prenant des risques (et en y laissant presque une cheville). Je pensais fort être troisième scratch à ce moment là… mais c’est une fois la ligne d’arrivée franchit que je découvre que je suis finalement 4è (le premier ayant en fait beaucoup d’avance) à 11″ du troisième. Chrono de la course de 58 minutes, et 2è sénior, ce qui me permet de monter sur la boite pour récupérer une belle coupe.

Derrière les arrivées se bousculent pendant une minute avec mes 4 compagnons de course, puis plus rien pendant presque 2 minutes. La bagarre a été belle et je ne m’attendais pas à faire un résultat aussi satisfaisant seulement 3 semaines après l’Ironman de Nice et sans entrainement spécifique.

Ensuite ça a été repos complet, la flemme de faire du sport, juste l’envie de profiter des vacances… et ça fait un bien fou!

Un grand merci à l’organisation du club SNPC. Merci aux nombreux bénévoles, les forces de l’ordre et sécurité tout le long du parcours pour nous permettre de pratiquer notre passion dans d’excellentes conditions ainsi que mes partenaires.